
Ce que le ciel savait déjà
🌸Mon Bois Yin (乙) grandit dans un environnement où la structure (Métal), la chaleur de surface (Feu), et les cadres invisibles (Terre) dominent.
L’école me félicite parfois, mais on minimise toujours.
Et ça, pour mon Bois Yin sensible, soucieux d’équilibre et de reconnaissance, ça crée un décalage profond entre le ressenti et la réalité visible.
Et ce Bois Yin, souple naturellement, tourné vers l’écoute et la finesse, s’est plié très tôt à une forme d’exemplarité silencieuse. On ne m’enourageait pas vraiment…mais on attendait de moi que je sois « sage », « différente de ma soeur », « celle qui ne déçoit pas ».
🪚Mais en face, ma soeur, Métal Yin, tranchante, brillante à sa manière, avait déjà fracturé la surface. Et pour maintenir l’équilibre, on m’a donné le rôle de l’anti soeur. Gentille à tout prix. Sage à tout prix. Ne surtout pas déranger. Ne pas déborder. Mais le Bois Yin étouffe dans le sur-contrôle. Il grandit par intuition, par élans, par vérité personnelle. Et là, je commence à me fatiguer d’être l’exemple qu’on projette sur moi. Je n’en veux pas.
🌳 Mon père (甲), Bois Yang rigide, impose sa vision du savoir : structurée, verticale, orientée vers la performance.
Il veut m’apprendre… mais selon ses règles.
Quand je sors du cadre (lettres, sensibilité, art), il ne sait plus comment m’accompagner.
Il me laisse faire… mais sans croire vraiment en moi.
💧 Ma mère (壬), Eau Yang, absorbe tes émotions, mais ne les reconnaît pas toujours comme légitimes.
Elle exige la sagesse, l’effacement, la gentillesse : je deviens la fille refuge, celle à qui on demande de ne pas faire de vague.
🔥Mais mon Feu intérieur (巳), lié à la parole, l’analyse et la créativité, ne demande qu’à s’exprimer.
📚 J’écris, je raconte, je décortique. Je passe par les lettres pour exister.
Et mon histoire avec les langues, les voyages, l’audace… est typique du Bois Yin qui cherche un terrain fertile à l’étranger — hors du cadre, hors de ce qu’on attend de lui.
Oui, le ciel savait déjà que je n’étais pas « nulle », mais que je grandissais là où les autres ne regardaient pas.
Et il savait aussi que mes racines ne prendraient vraiment vie que si j’osais m’éloigner.