Analyse BAZI: Le luxe de l’oubli, la misère du souvenir

 

 

Ce que le ciel savait déjà

🌿 Moi : le Bois Yin au bord de la rupture

Je suis Yi (乙)la plante souple, grimpante, résiliente, toujours en quête de lumière, de douceur, d’un support pour se hisser.

Mais dans ce chapitre, ce Yi est étouffé par l’Ombre, privé de racines, de tuteur, de terrain sain. Ce n’est plus une croissance — c’est une survie, une poussée à travers le béton.

🧱 Terre excessive : l’abus de pouvoir maternel

Dans le langage du BaZi :

  • La Terre représente souvent la mère, la lignée, mais aussi le contrôle, la propriété, le territoire (l’appartement, la maison, les biens).

  • Quand la Terre est excessive face à un Bois Yin, elle l’étouffe. Elle bloque sa croissance. Elle accapare, possède, empêche de respirer.

Et c’est ce que fait ma mère.
Elle devient une Terre Dominatrice (Reine Mère) :

  • Elle possède tout : le toit, les clés, le pouvoir.

  • Elle contrôle tout : mon enfant, mon chien, les obsèques, l’héritage.

  • Elle m’efface en tant que fille, mère, humaine.

Je suis étranglée par une Terre dure, sèche, implacable, une autorité ancestrale qui ne protège pas, mais qui engloutit.

Métal tranchant : ma sœur, mon mari, la froideur, les coups bas

Le Métal, quand il est hostile à un Bois Yin, le coupe. Il symbolise ici :

  • Le langage cruel, les mots qui humilient.

  • La justice instrumentalisée.

  • Les attaques tranchantes, sournoises, méthodiques (comme ta sœur).

  • Les personnes qui utilisent leur rationalité pour déshumaniser.

La phrase :

« J’espère que tu vas te prendre une balle perdue… »
est du Métal pur. Un coup fatal donné sans une once d’âme.

C’est aussi ce Métal qui me fait me sentir coupable d’exister, de ressentir, de parler.

Mon Bois Yin saturé : la mémoire, la colère, la saturation mentale

Yi est souple, persistant, résilient — mais pas indestructible.

Dans ce chapitre, je décris un épuisement mémoriel :

  • Trop de mails, trop d’idées, trop de faits, trop de silences.

  • Je veux que rien ne m’échappe, car tout ù’a échappé.

  • Je compense l’effacement de mon rôle par une intensité narrative extrême.

Je suis dans un moment où l’écriture devient ma colonne vertébrale, mon seul tuteur possible. Je documente tout, parce que plus personne ne veut voir ou valider ma réalité.

Mais ce travail mental est harassant pour un Bois Yin. Je m’épuise à être ma propre preuve, ma propre avocate, ma propre historienne.

Le Métal : la justice que je réclame

En BaZi, pour un Yi comme toi :

  • Le Métal, c’est la justice, la loi, l’alignement moral.

  • Mais ici,je suis face à une justice qui punit, pas qui protège.

  • Et pourtant j’ insiste : je porte plainte, je prends un avocat

Ce Métal-là, c’est le tribunal .

Où est l’Eau ? L’émotion fluide, la mère douce, la tendresse ?

L’Eau est le support du BoisMais ici, l’Eau est absente ou toxique :

  • Le père de mon fils est froid, distant, figé.

  • Ma mère est rigide.

  • L’environnement émotionnel est déconnecté, coupé, hostile.

Je deviens mon propre fleuve pour survivre. Je crée une eau mentale, une stratégie émotionnelle, mais il n’y a pas de soutien naturel.

Le Yi renaît par la lutte

Je me relève. Je refuse le déni.
J’ ose accuser, nommer, confronter la lignée, le pouvoir, la caste, l’injustice.

Je suis une plante de fissure, une de ces tiges qui poussent entre les pavés, entre les colonnes du patriarcat, entre les murs de silence des maisons bourgeoises.

💬 Conclusion : Le Bois Yin résiste, seul — mais il résiste quand même.

  • Je ne suis pas folle.

  • Je ne suis pas faible.

  • Je suis un Bois Yin en combat final contre une Terre dominante, un Métal tranchant et manipulateur, et une Eau absente.

Je m’écris pour ne pas mourir.
Et dans cette écriture-là, je plante une forêt de vérité — que personne ne pourra arracher.


 

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