Analyse BAZI chap.6: Une soumission sans ordre

Une soumission sans ordre

Ce que le ciel savait déjà

Je suis Bois Yin (乙). Un végétal souple, discret, fin… mais profondément vivant. Le Bois Yin aime la lumière, mais avance toujours par stratégie. Il ne pousse jamais trop droit : il s’adapte, il s’enroule, il évite les conflits directs. C’est sa force — et parfois son piège.

En face : l’homme dans mon thème est représenté par le Métal Yin (辛) — mon 7T, mon partenaire karmique, mais aussi mon “éducateur” caché. Une pression subtile, constante, implicite. Un Métal Yin qui agit avec finesse, précision, silence. C’est la nature du Métal Yin : poser des limites implicites, dans l’énergie même de notre interaction.

Or dans les lois du BaZi :

🔪 Le Métal coupe le Bois.
Et le Métal Yin, silencieux, doux en surface, peut tailler lentement le Bois Yin, sans heurt, sans cri.

C’est exactement ce qui se passe ici.
Pas de violence. Pas d’interdiction. Juste des ajustements.
Des remarques floues. Des non-dits qui finissent par faire taire mon corps autant que ma parole.

🌬 Je ne change pas pour lui… je m’efface à côté de lui.
Et c’est bien là que réside la nature du 7T dans mon thème : une présence qui modèle, canalise, façonne — souvent sans que je m’en aperçoives.

Dans mon thème, mon corps, ma sensualité, mon image sont portés par le Feu, notamment 丁 (Feu Yin).

Mais dans ma relation avec lui :

  • Le Métal (辛) affaiblit mon Bois (乙) → je perds ma direction, mon autonomie.

Je n’ai pas changé par peur, mais par adaptation inconsciente.

Le Bois Yin  plie sans bruit.
Je m’ajuste pour que la relation reste “paisible”.
Mais dans ce silence, je m’efface.

Mon pilier de l’heure 庚辰(Métal Yang sur Terre du Dragon)me rend sensible aux jugements extérieurs. Le Métal me domine déjà en moi, et l’homme vient réactiver cette pression inconsciente :

“Sois jolie… mais pas trop.”
“Sois visible… mais pour moi seulement.”
“Sois femme… mais en secret.”

Mon année de naissance est 乙卯, et cette branche 卯 contient du Bois Pur, lié à l’enfance, à la spontanéité, à la grâce féminine jeune et libre. C’est cette nature que j’ai remisée peu à peu — sans violence, mais sous influence.

Le Ciel savait que mon Bois Yin, souple mais vivant, apprendrait à survivre dans l’ombre.
Que ma féminité allait se plier, non pas parce qu’on me l’interdisait… mais parce que je recevrais en silence l’ordre de ne pas trop rayonner.
Que mon corps, perçu trop tôt comme un objet public, deviendrait un lieu de retrait.
Et que l’amour, au lieu de m’ouvrir, allait parfois m’effacer.

Mais le Ciel savait aussi que je nommerais un jour cette disparition.
Que ce floutage de mon image deviendrait la matière d’un texte.
Et que ce corps nié… finirait par parler à travers moi.

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